Beffroi d'Aire-sur-la-Lys
©Beffroi d'Aire-sur-la-Lys|Tourisme en Pays de Saint-Omer

Monter au sommet du beffroi à Aire-sur-la-Lys

Le beffroi d’Aire-sur-la-Lys se visite. Classé au Patrimoine mondial de l’Unesco, il offre à son sommet une vue extraordinaire, que vous n’oublierez pas de sitôt. Une expérience à vivre avec tous les sens pour saisir d’un seul coup d’œil toute la beauté de la ville. 

Prenez de la hauteur

Géant de pierre

Il n’y a pas mieux qu’un beffroi pour vivre quelques sensations fortes en profitant d’une petite leçon d’histoire. Et il en a des choses à raconter, celui d’Aire-sur-la-Lys ! Je suis surprise par son emplacement, bien caché derrière le monumental hôtel de ville.

En empruntant la petite rue Jules Hunnebelle, je me retrouve nez à nez avec sa silhouette élancée de briques jaunes. On me prévient : tout là-haut, je vais me trouver, tel un guetteur des temps modernes, exactement au même endroit que ceux qui veillaient sur Aire-sur-La-Lys et ses alentours des siècles auparavant… La porte s’ouvre, c’est parti pour une ascension pleine de surprises.

Panorama au sommet du beffroi

Les JEP 2019 à Aire-sur-la-Lys
Les JEP 2019 à Aire-sur-la-Lys
Voici le reportage réalisé en 2019 lors de Journées Européennes du Patrimoine à Aire-sur-la-Lys avec Tourisme en Pays de Saint-Omer.
Découvrir son histoire

Reconstruction par l'architecte du roi

J’apprends tout d’abord qu’Aire-sur-La-Lys a déjà un beffroi au 12e siècle. Enfin c’était un « cloquier », une sorte d’ancêtre dans lequel on avait accroché les cloches d’Hesdin en raison d’une sombre histoire de vengeance menée par Philippe d’Alsace, le comte de Flandre de l’époque.

C’était mouvementé la vie au Moyen-Age ! Aire-sur-la Lys tantôt française, tantôt espagnole, subira des sièges incessants, me raconte le guide. L’architecture en fait les frais. La ville redevient franaise avec le traité d’Utrecht en 1713. Le roi Louis XIV confie donc à son architecte préféré, Mathias Héroguel, la construction d’un nouvel hôtel de ville et d’un beffroi, dignes de sa grandeur.

En prendre

Plein les oreilles

Lors de mon ascension, j’en prends plein les oreilles. Il en connaît des airs, ce beffroi ! Il peut en jouer 50, mais il y en a 4 qui reviennent tous les quarts d’heure. Si vous êtes mélomane, vous reconnaîtrez facilement « Il pleut bergère ». Pour « La Muette de Portici », j’avoue, j’ai donné ma langue au chat.

On m’explique à quoi servaient les premières salles, puis l’escalier débouche sur la salle des cloches, au 4e. A chacune son rôle. La plus grosse, la bancloque, pèse 600 kg. C’est la cloche des annonces, la publication des bans. Et puis au-dessus, au 5e, voilà le fameux carillon avec ses 14 cloches. La plus pèse 260 kg, la plus petite 26 kg. Il faut bien ça pour se faire entendre d’une ville entière. Si vous êtes sages comme moi, le guide fera sonner la cloche dite du vigneron (500 kg). C’était la cloche du couvre-feu pour fermer les portes de la ville au Moyen-Age.

Découvrir

Une porte sur le ciel

On passe encore la salle des cadrans : 6e étage ! Décidément, quelle grimpette ! J’apprends ici qu’avec ses 58 mètres, le beffroi d’Aire-sur-la-Lys bat par la taille ceux de Béthune et de Boulogne (47 mètres), celui de Bergues (54 mètres) et celui de Comines (45 mètres). Je découvre aussi le dernier guetteur Eugène Delvard, soufflant dans son cornet, avant l’incendie de 1914 et la reconstruction par l’architecte Jacques Alleman.

Enfin, après un certain nombre de marches – à vous de les compter ! Je débouche dans le campanile, la loggia du guetteur. Quelle surprise ! Elle forme un octogone parfait terminé par un dôme, comme une fusée parée au décollage !

Admirer

Un panorama extraordinaire

La Grand’Place, la Collégiale Saint-Pierre, la Chapelle Saint-Jacques, le Bastion de Thiennes : toutes les richesses patrimoniales s’étalent devant moi, témoins du passé historique très riche de la ville. Si riche qu’elle est surnommée « La Belle du Pas-de-Calais ». Et vous voyez ce petit bout de fronton, là tout près ? C’est celui du monumental hôtel de ville, qui me semblait si grand tout à l’heure. Une petite brise, un rayon de soleil, je suis bien là-haut, seule au monde… Mais ce petit bout de rivière là-bas au loin (la Lys) et cet espace de nature (Les Ballastières) me donnent envie de retrouver le plancher des vaches.

Les + de la visite

Une vue extraordinaire

Un lieu plein d’histoire !

Une belle ascension

Les

expériences

du pays

de Saint-Omer

Fermer